lundi 29 avril 2013

Quand souffle le vent du nord (Daniel Glattauer)

Un homme et une femme.
Ils ne se connaissent pas mais échangent des mails. Jusqu'à devenir accros.
Jusqu'à ne plus pouvoir se passer l'un de l'autre, sans se rencontrer pour autant ...
Savoureuse et captivante, cette comédie de moeurs explore avec finesse et humour la naissance du sentiment amoureux.

 
Quand souffle le vent du Nord est un roman qui me faisait envie depuis longtemps, déjà.
Coup de coeur pour bien des blogueurs, je me suis dit qu'il fallait que j'essaie, et puis un roman entièrement rédigé en mails, un roman épistolaire, quoi, je me suis dit quand même qu'il fallait que je tente l'affaire!
Vive la médiathèque!
 
Néanmoins, néanmoins, néanmoins...
Après un démarrage sur les chapeaux de roues, j'ai enfilé plus de 150 pages sans m'en rendre compte. En effet, cet échange perpétuel de mails donne un rythme très cadencé au livre, surtout que l'on a le temps qui sépare chaque mail, comme 50 secondes plus tard, trois jours plus tard...
Et puis le ton des mails en lui-même est parfois tendu, pressant, enfin bref, il est particulièrement difficile de ne pas lire d'une traite ce bouquin.
 
J'ai ressenti une foule de choses en dévorant littéralement les pages de ce livre. J'avoue que je suis mitigée.
Il y a des moments où j'ai bien rigolé, de grands éclats de rire, c'est vrai. A d'autres, j'ai été dérangée, gênée, attristée... Je crois bien que je suis passée par beaucoup d'émotions, qui auraient pu faire de ce livre un coup de coeur pour moi.
Qui auraient pu...
Je ne parviens pas à écrire correctement cette chronique, je vous l'avoue, je suis encore un peu dans le coton, sous le choc du livre. Il y a quelques points négatifs qui ont fait que... que je ne me suis pas totalement plue dans l'univers de Daniel Glattauer.
 
D'abord, il faudrait bien que je vous explique un peu ce que raconte ce livre, non?
En fait, il s'agit d'une correspondance entre un homme et une femme, qui ne se connaissent pas du tout, et qui par le fruit du hasard, vont commencer à échanger des mails. Parce qu'Emmi a mis une lettre en plus dans l'adresse email de résiliation de son abonnement de magazine. C'est ainsi que Leo va recevoir le premier mail d'Emmi. Et comme les deux protagonistes, nous allons très vite le découvrir, ont chacun tous les deux un sacré mordant au niveau des mots, les échanges vont se poursuivre, et les mots vont entraîner des sentiments. Des sentiments puissants, forts, beaux, parfois douloureux, un véritable tourbillon duquel on ne sort certainement pas indemne.
 
Je pense qu'il y a plusieurs choses qui m'ont grippée, en quelque sorte, dans ce roman.
En premier lieu, Emmi est mariée. On se pose donc la question de savoir ce qu'elle recherche dans cette relation virtuelle pourtant très belle, dont on ressent toute la violence et la passion. D'ailleurs, les protagonistes se posent aussi la question, c'est un bon point, parce qu'une certaine morale est présente. Toutefois, mmmmph... j'ai un peu de mal.
Ensuite, la proximité, je pense, avec ce que j'ai vécu moi-même, m'a troublée. je sais ce qu'on ressent, de manière aussi violente, c'est atroce, et ça m'a rappelé des souvenirs un peu trop brusques. Mais ça, ce n'est en aucun cas la faute du livre...
Enfin, la fin. Non, mais sérieux?! Monter en sadisme comme ça?! Il est vrai que c'est une fin qui peut donner grande satisfaction à l'auteur. Moi, j'étais dépitée, dégoutée, écoeurée. Bon, j'avoue aussi, j'aurais pu m'y attendre. Mais ça m'a broyé le coeur et m'a totalement empêché de savourer tout ce que j'avais pu ressentir durant tout le livre, et j'ai trouvé ça tellement dommage! Snif, quoi!
Avec le recul, je suis contente de l'avoir lu, contente surtout je pense de ne pas l'avoir acheté. C'est une histoire qui monte un peu le bourrichon, malgré tout, même si elle est très intéressante, et qu'il faut une grande maîtrise, en quelque sorte, pour provoquer pareil cyclone chez les lecteurs. Moi, j'aime les cyclones, mais... pas comme ça. Je n'aime pas me sentir frêle, à la limite du dévasté, lorsque je termine un livre. C'est pourtant bien ce qu'il m'est arrivé...
 
Enfin bref, vous voyez, Quand souffle le vent du Nord de Daniel Glattauer est une bonne lecture, il faut lui admettre ceci, vraiment, néanmoins, elle n'a pas pris comme il le fallait sur moi.
Je pense et je suis même certaine que ce roman pourra faire encore de nombreux coups de coeurs, parce qu'elle emporte, cette histoire. Elle soulève des tas de questionnements, surtout la principale: que ferions-nous, à leur place?
Ce sera donc pour moi un 15/20 et je pense lire le tome 2, quand même...

1 commentaire:

  1. Ah, Quand souffle le vent du nord... il fait froid et on est décoiffé ! Ah non, on parle livre et pas météo, désolée ^^
    J'ai adoré ce tome même si j'ai ressenti aussi quelques points négatifs que tu soulèves. Perso, je n'ai pas vraiment beaucoup aimé Emmi, je trouve qu'elle joue trop avec Léo, a lui souffler le chaud et le froid tout le temps :/
    Et la fin en effet, ô combien sadique, est tellement frustrante !
    Pour le tome 2, j'ai beaucoup apprécié aussi j'ai juste ressenti, de temps en temps, quelques redondances avec le 1, mais l'histoire évolue quand même :)

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