dimanche 13 mars 2016

Les Portes du Quevorah (Arnaud Cornillet)

Tome 1 : L'île de Nivurse

Qui le croirait ? Qui croirait cet individu qui affirme avec l'aplomb d'un grand homme d'affaires que la magie existe et qu'elle s'épanouit dans un monde parallèle où les créatures légendaires prennent vie ?

Deux jours plus tôt, Hayden aurait ri au nez de ce fou, mais l'évidence le rattrape quand il parvient à créer un incendie avec, comme unique comburant, sa propre colère.

Maintenant qu'il a fait brûler son lieu de travail ainsi que son appartement, le jeune homme décide de suivre cet inconnu ô combien charismatique !

Ainsi, il traverse la porte du Quevorah et se retrouve en Arianor, un monde où tout semble possible. Malheureusement pour lui, Hayden va vite découvrir qu'on lui a caché la vérité sur cet endroit dont l'histoire passée et actuelle n'est pas aussi belle que ce qu'on a bien voulu lui vendre. Au lieu d'arriver dans un pays où la magie unit les personnes entre elles, Hayden découvre que cela les déchire. Il se retrouve donc au milieu d'une guerre défiant les lois de la physique.

En vérité, l'inconnu qui l'a entraîné jusqu'ici y trouve son compte, car Hayden pourrait bien avoir une influence décisive sur le destin d'Arianor…

Comme vous avez peut-être pu le remarquer, je ne crois pas avoir déjà été déçue par les écrits des éditions Fantasmagorie. Ils semblent toujours proposer des romans ou des nouvelles qui savent capter mon attention et me faire passer un agréable moment de lecture ! L’île de Nivurse n’a pas dérogé à cette règle !

Ce premier tome nous embarque auprès de Hayden, un jeune homme de 27 ans qui travaille dans une morgue, à Cleveland. Charmant quotidien pour quelqu’un qui n’a – en plus de ça – pas forcément vécu la meilleure des vies jusqu’ici. Hayden va pourtant découvrir qu’il possède des capacités dangereuses mais incroyables, dont il n’aurait jamais rêvé. C’est à ce moment que Kyle rentre dans sa vie… et réussit à le familiariser avec ce genre d’évènements, jusqu’à le conduire en Arianor, où Hayden pourrait bien avoir un rôle important à jouer. Et s’il n’était qu’une pièce sur un échiquier ? Mais simple pion… ou roi à dompter ?

Il est rare que je décide de taper une chronique quasiment à chaud, mais attendu que j’ignore à quelle sauce je vais être mangée cette semaine niveau temps, je préfère m’y mettre dès à présent.

Si vous êtes comme moi, la 4ème de couverture a dû pas mal vous titiller. Personnellement, si j’avais dû me fier uniquement à la couverture, je ne suis pas sûre que j’aurais accepté. Mais le résumé m’a donné envie d’aller plus loin et je suis vraiment contente d’avoir cédé à cette envie !

Quand on ouvre les pages (bon, ok, quand on clique sur sa liseuse pour moi) de ce premier roman, on tombe très rapidement sur une plume très fluide, aux termes maîtrisés et on se laisse bercer. Parce que le vocabulaire est précis, recherché, sans devenir pour autant lourd. Il y a des dialogues qui fusent, des descriptions qui ne deviennent pas trop longues, même s’il y a un léger progrès à faire parfois au niveau de la coupure des paragraphes (j’ai une allergie aux paragraphes durant plusieurs pages, je l’admets sans honte).

Ça, c’est pour la première impression. Ensuite, on se dit que c’est du bon fantastique, qui se met vite mais logiquement en place. Ça passe très bien ! Et enfin, on voit que tout ceci se mêle à de la fantasy qui s’avèrera parfaitement bien maîtrisée par la suite !

Et là, je peux aborder plusieurs des éléments que j’ai relevés et appréciés durant ma lecture. Une fois que j’ai été réellement dans l’histoire, il n’a pas été difficile de me laisser porter. L’imaginaire m’a sincèrement fascinée, moi qui commençais presque à penser que la fantasy, c’était bien mais est-ce qu’on ne risquait pas de tourner en rond, au bout d’un moment ? Non, manifestement, Arnaud Cornillet a su me prouver le contraire et j’en suis ravie !

Entre les mœurs, les lieux, la culture en général ou les aptitudes de chacun des êtres présentés dans ce premier opus, j’ai été servie. J’ai adhéré à énormément de trucs que je ne citerai pas, histoire de préserver le suspense. C’était original, bien trouvé et j’en suis admirative, sincèrement ! Et tout ça pour un premier tome qui n’est pas si long, au final !

Il en va de même pour l’intrigue : elle prend sa source bien en arrière par rapport au présent de l’histoire, et se complexifie au fil des pages. Ne parlons même pas de la fin et des possibles retournements que l’on y rencontre : je n’ai rien vu venir et j’en serais presque choquée ("Quoi ? Hein ? Mais non, j'suis pas d'accord, il peut pas se passer ça !"). La suite promet de grandes choses, c’est clair ! C’était encore une fois réfléchi, anticipé et on comprend des évènements à retardement, après ça. On voit ce qu’on a lu d’une autre manière. J’aime !

En plus de ça, il faut que je vous parle des personnages : tous ont une psychologie travaillée et fichtre, que c’est agréable. Chacun a son caractère, ses forces et ses faiblesses, et bien que l’on suive spécialement Hayden, les autres ne sont pas en reste. La narration externe aide beaucoup à englober son entourage, c’est vraiment chouette. D’ailleurs, l’évolution d’Hayden, difficile et presque dangereuse par moments, a été très appréciable. Ça n’a pas dû être évident, mais pour nous, ça rend vraiment bien, parce qu’on perçoit les changements et on se pose des questions.

En conclusion, parce que sinon je suis bien lancée pour écrire un roman sur un roman, L’île de Nivurse est un nouveau succès pour moi. Il y a un excellent imaginaire, des ponts avec notre réalité qui m’ont enchantée (carrément : enchantée !), une intrigue bien pensée et qui m’est apparue bien ficelée aussi. Mais pas seulement ! On y trouve aussi des personnages attachants, à la psychologie travaillée, chacun ayant un rôle à jouer. Sans compter les quelques surprises auxquelles on ne s’attend pas forcément. Ah, et la couverture prend tout son sens au fur et à mesure de la lecture : voilà quelque chose que j’aime aussi énormément.
Bref, le premier tome des Portes du Quevorah mérite largement d’être connu, et pour moi, ce sera un 17/20, j’ai passé un très bon moment en sa compagnie !

1 commentaire:

  1. Ouah, pour une fois que tu n'as pas anticipé la fin! C'est suffisamment rare pour le relever lol ^^ Very goood chronique, très complète j'ai beaucoup liked :)

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