mardi 26 avril 2016

Anienda (Alexandra Streel)

Tome 1

Premier volet d'une série de quatre romans, Le monde d'Anienda renferme bien des mystères. Drôle et plein de suspense, ce premier livre met en place le décor d'une aventure longue et complexe. Au travers d'un monde étranger, Elwyn va devoir apprendre à reconnaître ses amis et ses ennemis. Ce livre signe le début d'une magnifique aventure, pleine de rebondissements et d'intrigues, que vous partagerez comme si vous y étiez !

Tout d’abord, je tiens à remercier Alexandra Streel pour ce partenariat !

Anienda 1 nous plonge dans un monde étrange, dans lequel Elwyn va s’engouffrer sans même savoir ce qui l’attend. Il n’a pas encore seize ans mais va au-devant de multiples aventures qui ne laisseront pas le lecteur reprendre son souffle, dans univers de style fantasy assez poussé. Elwyn atterrit dans un monde où il ne connait rien, doit lutter pour y rester et apprendre à survivre face à ceux qui voudraient le manipuler ou encore simplement le tuer. Mais comment faire quand on n’y connait rien ? À qui accorder sa confiance ?

Alors ! Je sais, la quatrième de couverture n’en dit pas tellement. Tout juste que c’est un roman de fantasy, mais je me suis laissée tenter et j’espère que mon propre résumé saura vous donner quelques éléments en plus. Que dire, maintenant ?

Quand j’ai commencé le bouquin, j’ai assez vite remarqué que la plume s’avérait assez fluide, recherchée, et que pour un roman de fantasy, c’était pas mal, quand même. Très peu de fautes (celles que j’ai notées relevaient de la ponctuation, c’est vous dire !) et… relativement peu de dialogues et de sentiments. Là, on aborde rapidement un des points qui m’a dérangée dans ma lecture.

En effet, j’ai découvert un monde intéressant, avec un personnage principal assez intéressant qui ne sait pas ce qu’il va devoir faire. J’aime l’idée. Sauf que je n’ai que très très peu su ce qu’Elwyn ressentait durant tout le roman ! C’est vachement perturbant parce qu’on se concentre sur du factuel essentiellement, et si en plus il n’y a pas beaucoup de dialogue, il est difficile de se créer une réelle représentation de chacun ainsi que de leurs caractères. Elwyn quitte son monde d’origine mais jamais il ne parle de son grand-père qu’il a laissé, par exemple. Ses réflexions ne sont que peu mentionnées.

Concernant les personnages secondaires… je suis restée relativement externe à beaucoup d’entre eux. Sauf peut-être Lukawenn, qui m’a un peu touchée. Hormis ceci, j’avais anticipé les retournements de situation de pas mal d’entre eux, pour la bonne et simple raison que je n’avais pas d’affect particulier les concernant. C’est plus facile d’avoir des doutes quand on est détaché, c’est un fait.

Cela étant, l’histoire reste intéressante et assez prenante. Je dis assez, parce que tout s’enchaîne et qu’à certains moments, je me suis trouvée noyée sous l’afflux d’informations. J’avais du mal à me représenter les lieux, et même si parfois j’ai été « bercée » par ce rythme de tension infernale qui m’a vraiment prise sur la fin, la plupart du temps, les phrases se suivaient sans trop déclencher de représentation dans mon esprit. Là, vous êtes en train de vous dire que ouuuuhlala, mais je suis encore en train de descendre un bouquin et que non, non, vous ne le lirez pas. Je dis juste que pour moi, ça manque de développement et que tout s’enchaîne trop vite pour avoir le temps de réaliser tout ce qui se produit entre ces pages.

J’ai quand même eu le temps de remarquer que l’univers déployé était intéressant et assez riche dans son genre. Les êtres qui peuplent le monde d’Anienda sont atypiques et mériteraient qu’on s’arrête dessus. J’ai aimé les parallèles effectués avec des légendes que nous connaissons tous parlant d’êtres surnaturels, je trouve que la maîtrise de certaines capacités était sympa et je ne demande qu’à en savoir un peu plus concernant certains personnages. À commencer par Elwyn !

Si on s’arrête un instant sur l’intrigue, j’avoue qu’elle est aussi intrigante. Après tout, Elwyn bascule dans un monde où personne ne semble vouloir de lui, alors que quelque chose lui souffle de rester et de lutter. C’est assez mystérieux et ça peut titiller. C’était mon cas : je me demandais lequel des clans, des personnages secondaires viendrait à obtenir la confiance du héros, lequel le trahirait… on peut s’y laisser prendre. Pour moi, par contre, il y a eu comme des rafistolages qui gâchent un petit peu mon plaisir : j’ai trouvé que l’auteur avait cédé à quelques facilités pour expliquer des capacités ou des retournements de situation à certains endroits. Et si vous me suivez depuis un petit moment, vous savez que je fais partie du club « pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? ».

En conclusion, ce premier tome était une lecture assez sympathique mais qui reste un tantinet mitigée pour moi. Si j’ai envie de découvrir la suite des aventures d’Eldwyn, puisque le suspense est vraiment là en fin de roman, j’ai trouvé que tout allait trop vite, tout s’enchaînait trop rapidement pour que le lecteur ne s’y noie pas. Si vous ajoutez à ceci le fait que très peu de sentiments sont exprimés et qu’il y a peu de dialogue, ça devient assez pesant. Cela étant, l’univers semble riche et l’intrigue globale méritent qu’on s’y attarde, malgré certaines facilités utilisées par Alexandra Streel pour expliquer certains points. Elwyn a tout à gagner à devenir un personnage attachant, pourvu qu’on en sache plus sur lui !
Ce sera donc un 14/20 pour moi !



Tome 2 : Anienda et les sept prayeurs



Les pires dangers attendent Elwyn au sein d'un monde qu'il découvre à peine : l'ombre d'Yrgalon ne cesse de grandir, plus menaçante chaque jour. A l'aube d'une guerre menée par les Elves, les Nains et autres créatures de mystère, aucun ne soupçonne l'ampleur des plans de l'ennemi, qui défient l'imagination... Plongés au cœur des légendes qui peuplaient leurs rêves d'enfants, Elwyn et ses compagnons s'engagent dans une quête périlleuse, dont nul n'est assuré de revenir indemne.

Comme vous pouvez le lire sur la chronique du tome 1, j’avais été assez embarquée par la fin pour vouloir me plonger dans le tome 2, et je remercie grandement Alexandra Streel pour ce deuxième partenariat !

Nous retrouvons Elwyn qui a été mis dans une situation compliquée. Il doit renverser la balance, tout en faisant avec ses propres sentiments et un monde qui le dépasse encore. Il va devoir s’entraîner, mais le temps va le rattraper : Yrgalon est passé à la vitesse supérieure et personne n’a anticipé ses mouvements. Elwyn et ses amis vont cependant s’organiser… mais qui peut prévoir ce qui se passera réellement ?

J’avoue qu’il m’est assez difficile de résumer le bouquin, sûrement parce que je l’ai parfois lu assez vite et surtout que je suis fatiguée. M’enfin ! J’ai vraiment apprécié cette suite, plus que le tome 1, je dois l’avouer !

Il ne m’a pas fallu beaucoup de pages pour repérer le fait que le récit était plus fluide, moins impersonnel et que cette fois, je me sentais plus proche d’Elwyn et de certains autres personnages, c’était appréciable. Je ne dis pas que j’ai totalement plongé dans le roman, mais j’ai passé un bon moment de lecture qui m’a permis de m’évader un peu.

On constate qu’Alexandra Streel a vraiment développé une intrigue particulière, qui nous désarçonne peut-être un peu parfois, mais dont les détours ont leur importance dans la suite. Le côté imaginaire/fantasy connait aussi des développements plutôt intrigants et je dois admettre que j’ai apprécié ce que j’ai découvert entre les pages d’Anienda et les sept prayeurs. D’ailleurs, en regardant le titre que je viens de taper, je réalise que le roman permet de comprendre le titre puis la couverture, et que ce sont de chouettes éléments. C’est toujours franchement sympa de voir le mystère se lever ainsi !

Dans ma chronique du tome 1, je vous avais parlé du manque de ressentis d’Elwyn. Là, pour le coup, ce côté est développé et c’est un grand plus. Ça donne une autre tournure au roman, le rendant plus riche et réaliste, et ça nous permet de mieux nous accrocher aux personnages. Après, certains d’entre eux me restent un peu intangibles, quelque part. Je parle notamment de Kiala (si je ne me trompe pas), dont je ne sais pas quoi penser, même si je me doute que c’est fait exprès !

Contrairement au tome 1, encore une fois, l’auteur prend plus son temps. Elle s’arrête sur des scènes, permet à chacun d’échanger, et nous, lecteur, nous pouvons un peu souffler pour intégrer tout ce qu’elle peut nous présenter. Il y a aussi des temps d’attente, des détours, comme je l’ai précisé, qui prennent leur sens plus tard, et ça nous offre la chance de pouvoir nous poser, de profiter de la lecture et de l’histoire.

Niveau intrigue en elle-même, j’avoue qu’elle prend de l’ampleur, et que le chemin choisi par Alexandra Streel aurait de quoi surprendre, surtout concernant la fin du roman. Pour le coup, elle m’a un peu laissée sur les fesses. C’était le matin, juste après mon petit déjeuner (comprendre : neurones pas encore assez connectés) et je suis restée en face de ma liseuse en mode « elle a vraiment fait ça ? Mais comment… la suite ? Elle va faire comment ? Oh la chèvre. » Je crois qu’actuellement, je n’ai toujours pas intégré cette fin et mon esprit s’y refuse pour s’épargner une douleur particulière.

Parce que oui, c’est un état de fait, si je n’ai pas plongé à fond dans le roman, c’est aussi dû à des raisons extérieures, mais cela ne m’a nullement empêchée de m’attacher et de me prendre quand même un minimum au jeu. J’ai apprécié mon voyage, savouré l’univers et me suis prise d’affection pour certains personnages (j’aimerais bien voir la réalisation d’un couple en particulier, d’ailleurs) !

En conclusion, puisque je commence certainement à tourner en rond, le deuxième tome de la saga Anienda est une réussite pour moi. Meilleur que le tome 1, il nous permet d’avoir accès à plus de sentiments chez Elwyn, de le découvrir mieux et de pouvoir ainsi nous attacher à d’autres à travers lui. L’imaginaire et l’intrigue sont eux aussi développés, ce qui promet une jolie évasion pour les lecteurs que nous sommes, tout en nous laissant un peu abandonnés et indécis sur la fin, ne sachant trop quoi penser, attendant certainement le tome 3 pour se fixer. La plume, quant à elle, devient plus fluide, avec plus de dialogues et moins de factuel, ce qui rend le récit plus vivant.
Ce sera donc un 16/20 pour moi et je vous recommande cette lecture !

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